Troubles

1) Les amnesies

Les amnésies sont des pertes de mémoire, il en existe différentes sortes. La nature de l'amnésie varie selon la zone cérébrale endommagée.
  • L'amnésie rétrograde:

Les troubles concernent les souvenirs précédant le traumatisme ou le début de la maladie. La durée d'une amnésie rétrograde peut varier de quelques mois à plusieurs années. Pour dépister une amnésie rétrograde, il est posé au patient des questions concernant son passé ( des dates, des noms, des évènements importants ) Si la maladie régresse, la personne sera capable de se rappeler en premier lieu de ses souvenirs plus anciens, puis retrouvera avec le temps des souvenirs plus récents. Si la maladie progresse (au cours de la démence d'Alzheimer par exemple), la personne oubliera des souvenirs de plus en plus anciens. 

  • L'amnésie antérograde:

L'amnésie antérograde concerne les évènements nouveaux, frais, récents. Le patient ne fixe pas les souvenirs suivant l'évènement qui sert de point de repère. La personne atteinte oublie au fur et à mesure tout ce qu'elle vit. La vie de celle-ci en est touchée, elle ne peut plus se souvenir des noms, des chiffres, aucune information nouvellement entendue, vue ou lue. La personne ne peut pas apprendre ou s'enrichir de nouveaux savoirs.
 
  • L'amnésie de la mémoire precédurale:

Elle correspond à la partie "inconsciente" de la mémoire qui concerne les habitudes et réflèxes acquis tel que la nage, conduire, skier... Cette amnésie survient lorsque le striatum, une structure nerveuse située au centre du cerveau qui est impliquée dans les mouvements volontaires et la motricité automatique est touché.
 

2) Les drogues

Lorsqu’une personne consomme de la drogue, elle peut présenter des difficultés à effectuer des tâches plus ou moins complexes. Cela est interprété par une diminution des performances psychomotrices et amnésiques (de la mémoire). La consommation de drogue notamment le cannabis engendre des troubles de la mémoire qui est due au fait que la substance active de la plante, la tétrahydrocannabinol (la molécule la plus connue contenue dans le cannabis), se fixe  sur les récepteurs neuraux, situés dans l'hippocampe, zone cruciale pour la mémorisation. L'activation des neurones cannabinoïdes par le tétrahydrocannabinol entraîne un enchaînement de réactions biochimiques dans les neurones de l'hippocampe, ce qui entraîne un dérèglement de la synthèse des protéines. La synthèse des protéines doit être finement régulée lors de la mémorisation, pour que les neurones soient connectés. Le cannabis empêche d'avoir des souvenirs fiables. Il désorganise le fonctionnement électrique de l'hippocampe, ce qui perturbe le processus de mémorisation. La principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque la libération de l'acétylcholine, neurotransmetteur dans l'hippocampe, affectant le fonctionnement du cerveau.
 
  • La cocaïne, elle, active, au niveau du cerveau, la libération de noradrénaline, de sérotonine et de dopamine. Les vaisseaux sanguins subissent une contraction, ce qui peut conduire à des accidents cardiaques chez les sujets jeunes sans aucun problème antérieur.
  • L’héroïne est un dérivé opiacé qui va se fixer sur les mêmes récepteurs que les endorphines.
  • L’ecstasy et les amphétamines libèrent de la dopamine et de la sérotonine, provoquant une excitation euphorique, l’illusion d’être invincible et infatigable mais aussi angoisse et dépression, déshydratation, hyperthermie anorexie. L'arret de la consommation de cette drogue permet la récuperation de nos capacités de mémorisation normale.

 Ces drogues provoquent une dépendance qui entraine les accidents cardio-vasculaires.

    3) L'alcool

L'alcool augmente le risque cardio-vasculaire et l’hypertension artérielle et crée des lésions au niveau du système nerveux. L'alcool à un effet, immédiat ou à plus ou moins long terme, sur le système nerveux, c'est-à-dire les centres nerveux. La mémoire peut aussi être endommagée par l’absorption chronique d’alcool. L'effet immédiat peut être à l'origine d'un black-out, c'est-à-dire un oubli complet ou partiel des évènements qui sont survenus pendant la période de consommation d'alcool. La consommation chronique d'alcool entraîne des perturbations neuropsychologiques variables. Ces altérations touchent particulièrement la mémoire épisodique , la mémoire de travail et les fonctions exécutives (qui contrôlent et régulent l'activité cognitive). Dans Le cas de l'alcoolisme excessif régulier les conséquences sont bien plus importantes, étant donné que les troubles de la mémoire persistent. Mais une étude a prouvé que les alcooliques quotidiens modérés présentaient des capacités d'apprentissage supérieures aux personnes ne buvant que peu ou pas du tout d'alcool. Pour résumer, boire avec excès et quotidiennement nuit à la mémoire mais boire avec modération et quotidiennement présente des avantages par rapport à l'abstinence.

4) Le tabac

La consommation de tabac augmente elle aussi les risques d’être victime d’accidents cardio-vasculaire, ce qui mènent à des troubles de la mémoire. L’acétylcholine active la libération de dopamine et entretient la sensation de plaisir. Elle agit aussi sur la production d’endorphines et l’impression de détente procurée par leur libération. Le tabagisme est responsable d'une augmentation de la pression artérielle, d'une détérioration des artères et d'une accélération du rythme cardiaque.
 

5) Les médicaments

Certains médicaments, comme  les somnifères ou les calmants, endorment le cerveau, ce qui peut nuire à la transmission et à la réception des informations. Leur effet à long terme n’est pas entièrement connu, mais la détérioration de la mémoire en est un très fréquent et important.
 

6) Le stress

Le stress est une réponse à une « agression » ou « menace » extérieure quelle qu'elle soit. Le stress peut être une chose positive, il permet l'analyse de la situation et la prise de décision. Le déroulement d'une réaction de stress normal se divise en phases: 
  • la première étant une phase d'alarme: apparition de réactions physiques (rythme cardiaque s'accélère de même que la réspiration, les muscles se tendent), et de réactions psychologiques (vigilence, euphorie, détresse et opression). 
  • Elle est suivie d'une phase de résistence: les réactions physiques et psychologiques de la phase d'alarme disparaissent, le corps s'adapte. 
  • Après vient l'épuisement: lorsque la situation stressante perdure, les défenses s'éffondrent et le sujet ne peux plus faire face à la situation.
  • Finalement vient la phase de récupération: lorsque la situation est gérée, la personne se détend, la tension baisse.
 Le stress est une réaction normale et utile, mais il n'est pas toujours positif. Trop de stress peut induire à un épuisement. 
Le surplus de stress peut entrainer des troubles de la mémoire. En effet, le stress mobilise l'amygdale du cerveau qui évalue l'importance émotionnelle d'une information, et l'hippocampe qui les mémorise une fois filtrées par l'amygdale provoquant une perturbation de la mémoire à court terme mais si une personne est en cas de stress traumatique important, des glucocorticoides ( hormones naturelles du corps mais produites en petite quantité ) se fixent sur l'hippocampe et entrainent de fortes perturbations de la mémoire et de son processus. 
 

7) La maladie d'Alzheimer ( l'exemple le plus connu de démence )

La maladie d'Alzheimer est une  maladie dégénérative, dont l'o

rigine n'est pas encore tout à fait connue et qui touche en particulier les personnes âgées : 5 % des 65 ans et plus, 25 % des 85 ans et plus. L'hérédité est un facteur fréquent, qui joue un rôle dans cette démence. Cette maladie se caractérise par un changement de personnalité. Le premier stade de cette maladie concerne les troubles de la mémoire à court terme. Les personnes atteintes sont en effet capables de se remémorer parfaitement d'anciens souvenirs, mais oublient les choses simples de la vie courante comme leurs actions récentes. Lorsqu'il y a eu des personnes atteintes dans la famille proche, un individu a quatre fois plus de chance de développer la maladie. Elle touche aussi les personnes jeunes de moins de 40 ans. Les personnes atteintes ainsi que leur entourage, vivent un enfer au quotidien et doivent mettre des sonneries ou des post-it pour se rappeler des évènements. Actuellement, il y a environ 8000 jeunes malades. Il n’y a pas de traitement pour guérir, mais seulement pour ralentir l’évolution de la maladie.