Les étapes de la mémorisation
La mémoire correspond à notre capacité à emmagasiner, conserver et restituer des connaissances de natures diverses, par exemple une leçon, un pas de danse ou le fait de savoir skier. Elle naît au centre de notre cerveau, dans l'hippocampe. L'hippocampe, élément clé de la mémoire est une petite région du cerveau ancien (limbique), ayant la forme d'un cheval de mer. Cet organe joue le role d'une imprimante en faisant passer les données de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. Mais il faut d'abord acquérir les données à enregister, c'est lui reçoit les informations envoyées par nos cinq sens, en passant par nos organes sensoriels, à savoir la peau, les yeux, les oreilles, le nez et la bouche. Il joue donc un rôle capital dans la formation des souvenirs. Cependant, ce n'est pas dans l'hippocampe que les souvenirs sont « stockés ». Ces derniers sont donc conservés dans le cortex ( lobe paiétal, temporal et occipital ).
La mémorisation n'est pas une réalisation instantanée et directe, elle se fait en plusieurs étapes à savoir: l'encodage, le stockage ainsi que la restitution.
1) L'encodage:
L'information est traitée de manière à ce qu’il devienne un souvenir solide. L’encodage permet à une information d’être détectée et utilisée par l’organisme.Son but est de donner un sens à l’information en la traitant sous ses aspects.
Après la réception de l'information par l'hippocampe, elle est transmise par l'hippocampe au lobe qui va pouvoir la traiter, c'est-à-dire lui donner une signification et en faire une trace mnésique.
Le lobe occipital s'occupe des informations visuelles, le lobe temporal traite les informations sonores et celles liées au langage, le lobe frontal se charge des informations liées aux mouvements, et enfin, les informations concernant la sensibilité physique sont prises en charge par le lobe pariétal. ( voir shéma ).
Le lobe occipital s'occupe des informations visuelles, le lobe temporal traite les informations sonores et celles liées au langage, le lobe frontal se charge des informations liées aux mouvements, et enfin, les informations concernant la sensibilité physique sont prises en charge par le lobe pariétal. ( voir shéma ).
L'encodage s'effectue en trois sous parties:
- L'indiçage: ex : frigo => froid, glace, nourriture…L’évocation d’un indice de l’encodage permet de retrouver l’information comme dans notre cas : frigo.
- L'association: d’idées, d’images ex : moyens mnémotechniques
- L'indexation: Souvenir ranger comme s’étant déroulé à tel endroit et à tel moment.
La qualité de l’encodage dépend de plusieurs facteurs:
- qualité de l‘attention : éveil, intérêt, distracteurs…
- qualité du traitement de l’information : indiçage, associations d’idées
- nombre d’éléments à mémoriser : la difficulté croît avec la quantité
- durée de l’apprentissage : si apprentissage sur plusieurs jours, la répétition améliore l'encodage.
- phénomène d’interférence : la qualité d’encodage peut être modifiée par l’apprentissage d’une deuxième liste
2) Le stockage:
Il s’agit du rangement de l’information dans la zone appropriée du cerveau. Certains facteurs peuvent modifier cette conservation de l’information, notamment, plus la charge affective est importante plus le stockage sera durable. A l’inverse, des traitements médicamenteux peuvent altérer ce processus de stockage. Le temps de stockage reste illimité à moins de ne pas réutiliser ces informations régulièrement.
Dépend de plusieurs facteurs :
- Les souvenirs les plus anciens sont ceux qui persistent le plus longtemps.
- temps écoulé depuis l’encodage : nombre de souvenirs important pour l’annéepassée, puis diminution.
- charge affective : souvenirs chargés affectivement sont durablement stockés
- qualité de l’encodage
- qualité du sommeil
- traitements médicamenteux (qui peuvent atteindre la mémoire).
3) Restitution:
La remémoration permet la restitution du souvenir en fonction des besoins du moment. Le rappel est actif et volontaire, alors que la reconnaissance est passive. La restitution peut être soit spontanée, lorsque un indice renvoie à un souvenir. Mais, la restitution peut être plus difficile à mettre en place, il faut alors chercher des indices qui permettent de restituer un souvenir, soit un lieu, un moment ou l'on a appris le souvenir. «La madeleine de Proust» est bien connue pour son odeur qui lui rappelle ses souvenirs enfantins et illustre la manière dont un indice déclenche l'irruption du souvenir.
Dépend de plusieurs facteurs :
- qualité de l’encodage : indiçage, associations d’idées, indexation
- état émotionnel : rappel plus facile si état lors de l’encodage et du rappel identique
- formulation de la question